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XXIX – BUFFY AU PREMIER, SECOND ET TROISIEME DEGRES.
 

1 – Le personnage de Buffy se prête à de multiples interprétations.

La richesse métaphorique des héros de BTVS permet à chacun d'y projeter ses obsessions, et de se reconnaître dans les épreuves endurées par les membres du Scooby Gang.

S'il est possible de se mettre d'accord sur la signification symbolique de thèmes récurrents dans la série, d'autres analyses peuvent l'objet de débats acharnés !

Ce chapitre, qui est sans doute le plus spéculatif de l'encyclopédie Buffy, tente de faire le point des principaux sujets de controverses.
 

2 – Buffy est une héroïne, mais quel type d'héroïne ?

Je passe la parole à Busybee :

« Je la vois plutôt comme héroïne tragique : obligée de remplir un devoir qu'elle n'approuve pas forcément pour des raisons d'honneur et vulnérable à ses émotions, tout en étant consciente de l'ensemble. Ça définit aussi bien Hamlet qu'Electre ou Antigone. La mort qui les attend d'ailleurs, elle l'a déjà vécue des mains du maître, la seule différence, c'est qu'elle en réchappe. D'ailleurs le héros tragique est aussi souvent celui qui créé le trouble dans un monde précédemment ordonné… Ce n'était pas l'avis du père Snyder ? »
J'aime bien les arguments qui permettent de rapprocher Buffy, mythe contemporain et populaire, des schémas classiques.

Antigone ? Elle se suicide par pendaison.

Electre ? Condamnée à mort mais sauvée par Apollon.

Hamlet ? Mort des suites d'un duel.

Bref, le rimmel de Buffy n'a pas fini de couler !

 « Hamlet » fait penser à une autre pièce de Shakespeare : « Le roi Lear » ( un copain d'Hamlet ). Vous savez comment s'appelle une des filles du roi Lear ? ? ? ?

Cordélia !

Tout se tient.

Joss Whedon est donc la réincarnation de William Shakespeare ! ! ! !

C.Q.F.D. !
 

3 – Les scénarios des aventures de Buffy peuvent-ils être rattachés à des constructions dramatiques classiques ?

Voici l'analyse d'Isa :
 

« Comme je suis assez littéraire (à vrai dire, j'exerce un métier « de plume »)… j'ai tout de suite accroché à la manière brillante dont la série revisite le grand thème d'Eros et Thanatos… à travers la relation Buffy-Angel… ce dernier étant un personnage d'une complexité rare (la fois où il lisait une vieille édition de la Nausée de Sartre, et en français, s'il vous plaît… je me suis dit que le scénariste manquait pas de punch… un vampire existentialiste, faut le faire).
Buffy, quant à elle, est proche du traditionnel héros « en creux » (dont l'archétype est tintin, si si)… même si elle a des états d'âme (et bien plus que tintin, quand même ?, elle a un caractère assez simple : elle cherche le bien, elle remplit sa mission, et elle n'a aucune particularité physique (sinon d'être vraiment mignonne)…
Les personnages qui l'entourent ont un caractère beaucoup plus marqué : Willow la naïve-mais-futée-rigolote, Giles-la-bibliothèque-ambulante, Oz (je l'adore) ado-loup-garou-artiste, Cordélia-chipie-mais-sentimentale-quand-même…etc.  C'est une disposition scénaristique traditionnelle qui permet au spectateur de s'identifier plus facilement à elle… je dirais que son pendant masculin, sous cet angle, c'est plus Alex, personnage identificatoire genre ado-type rigolo, qu'Angel le-beau-ténébreux sous tous les sens du terme ?  »


Héros en creux ?

Si tu veux dire que Buffy subit les événements plus qu'elle ne les provoque, je serai assez d'accord même si elle a périodiquement des velléités de révolte, et que son héroïsme doit beaucoup à sa capacité de réaction.

En revanche, je serai plus nuancé à propos de ton affirmation sur le caractère « simple » de Buffy. Bien qu'elle se comporte volontiers en brave petit soldat, l'arrière-plan du personnage est très riche en détails, et son vécu est plutôt complexe : divorce des parents, attirance-répulsion pour la vie de tueuse, solitude pesante, attraction paradoxale pour un vampire, vie sentimentale chaotique,
recherche d'un père de substitution avec Giles, fugue pendant 3 mois…

Les états d'âme de Buffy sont sa principale originalité, et puisque Buffy est un super-héros, je la classerai proche de Spiderman plutôt que de Tintin !

Ce à quoi Isa répond :
 

« C'est vrai, mais j'ai quand même dit qu'elle avait plus d'états d'âme que Tintin ?
Non, quand tu écris un scénario, deux possibilités majeures : …où ton héros est très typé, auquel cas le spectateur ne s'identifie pas vraiment, il « dialogue » dans sa tête avec le personnage –qui est la représentation d'un concept (imagine par exemple que Giles soit le héros de la série, ça donnerait pas du tout le même résultat !). …ou alors, il est identificatoire, c'est à dire qu'il s'attache généralement, et avant tout, à la recherche du bien, et il est physiquement assez neutre…
Là, on a une jeune fille avec des états d'âmes assez « courants » à cet âge (son attirance pour Angel : laquelle d'entre nous n'a pas commencé par craquer pour un beau ténébreux un peu dangereux sur les bords ?)…

Elle rejoint plus le type identificatoire, sans l'atteindre tout à fait, bien sûr (sinon tous les héros de toutes les séries seraient pareils)… et les personnages qui l'entourent ont des caractéristiques de caractères beaucoup plus marquées, destinées à la mettre en valeur par un effet de différenciation. Si tu veux, c'est de la construction du scénario que je parle-là, pas de Buffy elle-même. »


Sur le thème de l'analogie entre la structure de BTVS avec les tragédies classiques, voici une prospective de L@NcE :
 

« J'aime à penser que la série se terminera par la mort de Buffy : une happy end, ce ne serait vraiment pas sérieux après tout ce qu'on a pu entendre sur la vie d'une slayeuse. Et pis avant de me sauter dessus pour oser évoquer cette idée pensez à une chose : pensez-vous que la pièce Roméo et Juliette serait aussi magnifique si elle se terminait par un mariage ? C'est pas pour rien que les mécanismes de la tragédie grecque ont survécu jusqu'à nos jours. C'est bô, voala. »


Comme j'aime assimiler BTVS à un mythe contemporain et populaire, j'approuve le lien avec la construction dramatique des grands classiques ! !
 

4 – BTVS et les adolescents affrontant la puberté.

J'ai lu une interview de Joss Whedon où il présente Oz comme une métaphore de la transformation physique subie par les adolescents lors de la puberté, et de l'anxiété qu'elle génère.

La puberté à 17 ans ?  Oz n'est pas précoce !

Par ailleurs, il prend avec beaucoup de détachement ses transformations en loup-garou !
 

5 - Il y a dans BTVS une tension et de nombreux sous-entendus liés à la sexualité qui vont bien au-delà des minijupes de Buffy. Une interprétation possible est de voir Buffy comme l'expression de la peur des adolescents devant la sexualité.

En effet, nous avons dans BTVS d'une part des héros qui n'ont pas de rapport et à qui cela pose problème (mais c'est un sujet classique des séries avec des ados), et d'autre part Buffy dont le seul rapport avec Angel a entraîné une catastrophe absolue. Le monde mis en péril par une adolescente perdant sa virginité ! Rien que ça ! !
 

6 – De façon plus spécifique, les vampires peuvent être interprétés comme la peur des filles devant une agression sexuelle.

Ce thème est abondé à de plusieurs reprises dans l'encyclopédie, en particulier avec les épisodes suivants : « Les belles et les bêtes », « Amours contrariées », « Sans défense ».
 

7 – Une Buffy tentée par une relation saphique ?

[Texte écrit bien avant l'apparition de Faith et de Tara dans la série. ]

C'est une voie explorée par Ph !l dans sa fanfic intitulée « Peur première », à voir sur le site Franco Fanfic :

http://www.francofanfic.com
 

Je lui cède la parole pour expliquer son point de vue :
 

« A propos de mes fanfics sur Buffy, surtout « Peur première » en fait, je trouvais assez intéressant de faire le parallèle entre sa peur des vampires (qui cacherait autre chose donc) et sa peur potentielle d'adolescente face à son choix de sexualité. En dehors de cet aspect un peu freudien, c'était l'occasion de voir l'héroïne sous un autre angle, car Buffy est avant tout une simple ado avec ses problèmes d'ado (sauf qu'elle a des responsabilités d'adulte en prime, la pauvre).

On retrouve très souvent d'ailleurs des parallèles dans ce genre-la (pas forcement sexuels bien sûr), comme quoi le thème des vampires est intéressant sur ce plan-la. A mon avis c'est ce mélange qui donne à cette série cette ambiance unique qu'on ne trouve pas ailleurs : on passe d'un monde d'ados à un monde de vampires avec une facilité déconcertante.

Quelle série ferait mieux sans risquer de devenir ridicule ? »


8 – En revanche, j'aurai une autre interprétation de l'anxiété de Buffy, que j'aurai plutôt tendance à rattacher à une fascination trouble pour le monde du SM. Je reconnais toutefois que l'idée d'une attirance saphique peut se défendre.

Pour explorer ce thème d'une Buffy tentée par une relation saphique, on pourrait faire l'analogie suivante :
 

Buffy = le petit chaperon rouge

Vampire = le grand méchant loup = le désir masculin


Buffy, toujours court vêtue, maquillée et séduisante, provoque un désir masculin qui l'effraye, qu'elle rejette et qu'elle combat.

Une relation avec une fille peut être une façon de sortir de cette contradiction.

Je verrai bien une histoire sur ce principe baptisée : « Le petit chaperon rouge est un tueur ! ».

Plus bas, je reviens sur une analyse plus en profondeur de la métaphore assimilant Buffy au Petit Chaperon Rouge.
 

9 – Argumentaire pour une Buffy SM :

En premier lieu, le cadre de la série BTVS se prête bien à cette interprétation.

Arguments :


Mais le summum du masochisme revient à Buffy et Angel !

Ils s'aiment mais ils ne peuvent pas faire l'amour sous peine de faire perdre à Angel son âme, et de le transformer en Angélus, l'ennemi mortel de Buffy ! ! !

Terrible supplice de Tantale !

Horrible frustration !

Ils peuvent flirter, mais il leur est interdit d'aller trop loin, et de rendre Angel totalement heureux.

En fait, il faudrait analyser le comportement de Buffy à la lumière de la frustration sexuelle qu'elle éprouve, de ne pas pouvoir aller jusqu'au bout de sa relation avec Angel.
 

De façon plus directe, BTVS est riche en scènes SM, hallucinantes quand on y réfléchit pour une émission grand public :

Certes, ces scènes s'inscrivent dans tout un répertoire classique et propre au genre des films d'horreur, pouvant tourner au cliché : « la pauvre jeune fille attachée et livrée sans défense aux monstres… ».

Mais l'effet de répétition, et le plaisir visible de Joss Whedon à mettre en scène ces situations accréditent l'assimilation de BTVS à une série crypto-SM.

Dans cette perspective, on peut noter que contrairement à ce qui a été souvent affirmé, le personnage manipulateur et dominateur joué par Sarah Michelle Gellar dans "Cruel intentions" n'est pas totalement étranger à celui de Buffy. Le titre SM du film est en soit tout un programme...

Notant enfin que Sarah Michelle Gellar se prête au jeu en posant dans une tenue de dominatrice, pour des photos parues dans « Rolling Stones » en avril 1998 :

http://kendall.simplenet.com/pictures/smg247.jpg

http://kendall.simplenet.com/pictures/smg249.jpg

http://kendall.simplenet.com/pictures/smg252.jpg


Je passe la parole à Isa, une des rares habituées du newsgroup Buffy à approuver cette thèse :
 

« Et puis je dirai aussi que je suis complètement d'accord avec Almak... cette série n'arrête pas de jouer avec des symboles sado-masochistes... certains soirs, c'est un vrai festival... :-)  »


Je suis heureux d'avoir un soutien moral pour défendre cette thèse !

Elle a soulevé tellement de scepticisme que je ne vois que deux explications :


Commentaires de Isa :
 

« Je discutais l'autre soir avec une psy qui me disait que toute relation humaine est sado-masochiste jusqu'à un certain point :-)... mais que la théâtralisation de cette tendance relevait d'une démarche que peu de gens éprouvaient le besoin de franchir...    […]

Et puis il y a eu le sida, qui a sérieusement changé les données du problème... on est revenu, entre autres, aux "plaisirs subtils de la frustration" (Buffy et Angel on un sérieux problème de ce côté là, puisqu'il ne peut éprouver de bonheur sans redevenir un monstre(*), d'où une relation qui fonctionne continuellement dans ce registre - mais ils ne sont pas les seuls : voir X-files :-)... et je suppose que cela n'a pas dû t'échapper :-) : les mécanismes de la frustration sont une des bases du fonctionnement de la "séance" SM...

Je passe sur Willow vampire et son petit chien, c'était tellement énorme  :-))... mais il y a aussi tous les repères visuels : les objets de torture en tout genre, les attachements, où même cette Buffy soumise- les yeux bandés, qui relevait vraiment des classiques SM...

Cela dit, on peut très bien regarder la série sans relever tous ces "détails"... ce que fait mon gamin de 12 ans par exemple, et bien sûr c'est très bien comme ça.

(*) là, c'est vraiment un truc qu'il faudrait analyser de plus près : métaphore du "danger" de la sexualité, telle qu'elle est ressentie par les jeunes adolescents ? Il y a sûrement de ça, mais pas seulement... on revient à Eros et Thanatos.»


Je suis tout à fait d'accord ! ! !

Pour conclure : Joss Whedon et les scénaristes projettent dans BTVS leurs propres fantasmes, et ils doivent prendre un plaisir immense à se creuser la tête pour imaginer comment ils vont bien pouvoir torturer les héros de BTVS ! ! ! !
 
 

10 – BTVS comme une métaphore sur la part d'animalité des hommes.

J'ai eu un coup au cœur en regardant le début de l'épisode « les belles et les bêtes ».

Lorsque Willow lit un passage de « L'appel de la forêt » de Jack London, je me suis irrésistiblement rappelé « Croc Blanc », du même auteur.

Enfant, ce roman fut le premier « vrai » livre que j'ai lu, dans une version non expurgée. J'avais alors été très impressionné par les scènes de Croc Blanc en chasse, et les descriptions répétées du plaisir qu'il prend à planter ses crocs dans la gorge de ses proies et à sentir leur sang chaud lui couler dans la gueule.

Cela ne vous rappelle vraiment rien ?

Les psychologues du dimanche y verront l'origine très lointaine de mon goût pour BTVS (ou pour d'autres trucs... ).

A la fin du livre, Croc Blanc règle son compte à un forçat, qui s'est évadé de prison en égorgeant un gardien *avec ses dents* !

Du vampirisme chez Croc Blanc ?

Il y a une connexion bizarre entre Jack London et Joss Whedon !

Au passage, lorsque je me suis mis à lire ensuite "Le club des cinq", j'ai trouvé ça très fade !

La séquence de chasse nocturne, qui clôt également l'épisode, donne toute la clef de l'histoire : « L'appel de la forêt » comme « Croc Blanc » traitent du retour d'une créature civilisée à l'état primitif, et de la lutte pour la survie dans une nature hostile.

De fait, les filles ont la part belle dans cet épisode, où elles soulignent à gros traits la bestialité des garçons ! La référence au film « La Belle et la Bête » n'est pas fortuite, mais il est dommage que Joss Whedon n'ai pas fait de clin d'œil à Jean Cocteau.

Le scénario est bâti sur le parallélisme entre trois couples, Willow / Oz, Buffy / Angel, Debbie / Pete, où les filles montrent leur peur devant le comportement de leur partenaire, lorsqu'il n'est plus sous le contrôle du mince vernis de la civilisation :

Il est à noter que dans la saison 4, Joss Whedon revient sur cette notion d'animalité dans " Cœur de loup-garou ", mais en l'étendant à une femme : Veruca. Celle-ci devient la rivale de Willow auprès d'Oz, avec qui elle partage cette nature de loup-garou. Willow rejette l'animalité du désir sexuel des hommes lorsqu'elle découvre Oz et Veruca nus et venant de faire l'amour sous forme de loup-garous :

Willow à Oz : " But you wanted her... Like in an animal way ? Like...More than you wanted me ? "

Le rejet de l'animalité du désir sexuel d'Oz est totalement contradictoire avec celui de Veruca, qui en fait au contraire l'apologie :

Veruca à Oz : " You're a wolf all the time and this human face is just your disguise. You ever think about that, Oz ? […] I can help you, Oz. (Continueing the slut act.)You're scared. I was, too. But then I accepted it. The animal, it's powerful, inside me all the time. Soon, you just start to feel sorry for everybody else because they don't know what it's like to be as alive as we are. As free. "

Buffy ne se prononce pas sur le sujet…


La métamorphose de Pete, cherchant à devenir plus macho que macho, n'est pas sans rappeler celle d'Angel dans « Innocence » :


BTVS cristallise cette angoisse, et l'atténue par des explications paradoxalement rationnelles : Pete est sous l'influence d'une drogue, et Angel a perdu son âme !

Faith en rajoute une couche en disant à deux reprises que tous les hommes sont des bêtes, et qu'ils sont avant tout des chasseurs. Buffy proteste faiblement que Scott n'a rien d'une bête.

Une très brève scène m'a fait sourire : alors que Oz est transformé en loup-garou (on dirait plutôt un Yéti, mais bon...), il attaque Faith qui passe un sale moment. Pour la sauver, Willow attire l'attention d'Oz en lui tirant la queue (Ahem...).

Buffy est méchamment secouée par le retour d'Angel. Ses visites chez le psychologue scolaire sont révélatrices. A un moment, elle semble avoir un doute sur sa santé mentale : « Je suis bonne à enfermer. Mais je ne peux en parler à personne d'autre...  J'ai peur...  Il faut que quelqu'un m'aide ! ».

Au-delà de la solitude de Buffy, et de ses difficultés à communiquer, il y a le soupçon de voir en Buffy une fille schizophrène et délirante, qui a imaginé toutes ses aventures. J'avais joué avec cette idée dans ma fanfic « Une petite vie si tranquille ». Je reviens sur ce thème riche de la confusion entre la réalité et les cauchemars dans la fanfic « Nuits blanches », que j'ai écrite par la suite.
 
 

11 – Buffy peut être interprétée comme une relecture du conte du Petit Chaperon Rouge.

[Note : ce texte a été écrit longtemps avant la diffusion de l'épisode " Le démon d'Halloween " où Buffy se déguise volontairement en petit chaperon rouge. Cet épisode, très plat par ailleurs, n'apporte rien de plus au texte qui suit.]

Joss Whedon abordé explicitement ce thème dans l'épisode « Sans défense », qui est particulièrement riche en informations alimentant les coins et les recoins les plus sombres de BTVS ! ! !

Une lecture possible consiste à noter les indices laissées par Joss Whedon pour assimiler Buffy au Petit Chaperon Rouge !

Comme le dit avec enthousiasme Carlos :
 

« Rhaaa, dès que j'ai vu Buffy courir dans les rues de Sunnydale avec sa parka rouge, je me suis levé de mon siège pour crier "Petit chaperon rouge » ! »


Effectivement, par la suite, dans son repaire, le vampire s'amuse à la paniquer en se
moquant d'elle sur le thème du petit chaperon rouge.

Pourquoi Joss Whedon a-t-il voulu faire un lien entre Buffy et le conte de Charles Perrault ?

Comme j'adore souligner la filiation entre les histoire classique et les mythes contemporains et populaires, je me permets de faire ici une digression sur ce conte pas forcement pour enfant !

Dans une autre vie, j'ai lu " Psychanalyse des contes de fées " de Bruno Bettelheim.

En substance :


Attention : je ne parle pas des multiples versions édulcorées du conte, mais bien de la version originale de Perrault, elle-même épurée de ses éléments les plus choquants par rapport aux versions du folklore.

Par exemple, dans certaines versions populaires et orales de ce conte, que Charles Perrault a transformées sous une forme littéraire et censurée, le loup faisait dévorer au Petit Chaperon rouge la chair de sa mère-grand, et l'abreuvait de son sang ! ! !

Je me demande si Joss Whedon est au courant de ce genre de détail ?

Une courte scène peut laisser planer un doute, lorsque le vampire annonce à Joyce qu'il veut vampiriser Buffy, puis lui faire dévorer sa mère :
 

Kralik (à Joyce, ligotée sur une chaise, en parlant de Buffy) : « Elle ira dormir, et à son réveil, (se met devant elle) votre visage sera la première chose qu'elle dévorera. »


Certains passages du conte sont très explicites dans leur métaphore sexuelle :
 

"Le Loup, la voyant entrer, lui dit en se cachant dans le lit, sous la couverture : « Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche, et viens te coucher avec moi. » Le Petit Chaperon rouge se déshabille, et va se mettre dans le lit. "


Une petite jeune fille nue dans le même lit que le loup !

Une célèbre gravure de Gustave Doré montre en effet le petit chaperon rouge couché (mais habillée) dans le lit à côté du loup.

Cette gravure, ainsi que le texte original, peuvent être vus à l'adresse suivante :
 
 

http://www.multimania.com/ganymede/perrault/rouge.html


La morale n'est pas mal non plus, et très explicite dans son message "gare à vous les filles" :

"On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles,
Belles, bien faites et gentilles
Font très mal d'écouter toutes sortes de gens, [...]
Qui, privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes demoiselles
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles.
Mais, hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les loups sont les plus dangereux ! "
Considérant que la pub fait partie du spectacle, Carlos s'interroge :
« Euh, sinon dans la pub Chanel n° 5 qui a suivi l'épisode ? (et qui précédait aussi (le manga dessin animé) Jin Roh quand j'ai été le voir, arf, mort de rire en y repensant après la séance). »


Cette version n'est pas naïve dans la mesure où elle affiche un lien entre le petit chaperon rouge et une forme de désir, mais en inversant malicieusement le rapport de séduction entre le petit chaperon rouge et le loup !

Par ailleurs, Bruno Bettelheim cite des extraits des versions populaires des contes, avec des scènes d'un sadisme hallucinant :


Plus tard, Disney a encore affadi ces contes.

Heureusement vint Joss Whedon, qui a créé un conte contemporain avec Buffy, notre petit chaperon rouge moderne !
 

Nota bene : dans l'épisode " La clef " de la saison 5, Spike s'adresse à Dawn qui s'apprête à traverser Sunnydale toute seule en pleine nuit pour rejoindre la " Boite magique ", en la comparant au petit chaperon rouge.

Très intéressant glissement de Buffy à Dawn…

 

12 - Y a-t-il trop de personnages dans BTVS ?

Je me pose la question en voyant un personnage principal comme Cordélia réduite à la portion congrue, ou Oz rester peu exploité.

Petit tour d'horizon :

SAISON 1 : la clarté !
 

La situation est simple et claire avec 4 personnages principaux : Buffy, Giles, Willow et Alex.

Angel a un rôle important mais ses apparitions sont peu fréquentes. Cordélia joue un personnage secondaire : la peste de service !


SAISON 2 : l'inflation !
 

Cordélia intègre le Scooby Gang et devient un personnage principal.

Angel devient un rôle de premier plan.

Calendar, Oz, Spike et Drusilla apparaissent et deviennent eux aussi des personnages importants.

Un pic de 10 personnages principaux est atteint !

Joss Whedon tue Calendar, et envoie Angel aux enfers. Spike et Drusilla s'enfuient. Le score retombe à 6 personnages principaux à la fin de la saison 2.


SAISON 3 : ça repart !
 

Dès le début de la saison 3, Angel refait surface dans les rêves de Buffy, puis dans la réalité. Ensuite Faith rapplique, et enfin Wesley !

Le score remonte à  9 personnages principaux !


Je ne connais pas les épisodes de la saison 3 à venir sur M6, mais la situation pose problème. A moins que les scénaristes n'organisent une rotation entre les personnages pour les mettre successivement au premier plan au fil des épisodes (prenez votre ticket !).

Pour l'instant, je vois deux victimes :


13 – Buffy comme métaphore de la frustration sentimentale et sexuelle.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les personnages de BTVS ne s'épanouissent pas !

La frustration semble être leur destin, et les exemples abondent de déceptions ou de relations qui tournent mal. Dans cette série, l'obsession sexuelle n'est jamais loin dans le comportement des personnages. Or, d'après les épisodes que je connais (mais la situation peut évoluer très vite sur ce sujet), les héros de BTVS n'ont aucune vie de couple !

Ce n'est pas seulement un problème de politiquement correct, mais de construction scénaristique.

Le comportement des personnages de BTVS est largement motivé par un sentiment de frustration permanent. Un passage à l'acte ferait disparaître cette frustration et créerait une baisse de tension dans le scénario.

En fait, il faudra que les scénaristes trouvent une idée en béton pour que, par exemple, Willow et Oz aillent jusqu'au bout !

Il leur faut frapper un grand coup comme lorsque Buffy et Angel ont fait l'amour pour la première fois, mais ils auront du mal à aller aussi loin !
 

En effet, sur le thème de la frustration sentimentale et sexuelle, Joss Whedon a quand même bien enferré ses personnages :
 


Je n'y vois pas un message de propagande en faveur de la chasteté, puisque ces "héros" sont montrés en train de crever de solitude et de frustration.
 
 

14 - La notion d'inhibition sexuelle frappe rapidement Wesley, le nouvel observateur de Buffy.

Au début de l'épisode "Au dessus des lois" (titre médiocre par rapport à "Consequence" en VO qui faisait bien le pendant de "Bad girls"), Wesley fait la connaissance de Cordélia, lors d'une scène dans la bibliothèque.

Ils se serrent la main.

Mais lorsque Giles indique à Wesley que Cordélia est une élève et non un professeur, il sursaute et retire sa main comme si elle lui brulait.

Est-ce qu'il faut y voir une allusion à une peur des profs américains de se faire accuser de trucs pas clairs envers les élèves ?

A ton avis, Busybee ?
 

Joss Whedon, avec sa perversité habituelle l'a fait tout de suite tomber dans son piège favori, à base de frustration et de refoulement.

C'est donc son attirance pour Cordélia qu'il doit ravaler : la mécanique de la frustration infernale a tout de suite été mise en place.

Entre la peur de se faire accuser de comportement ambiguë par ces obsédés d'américains, et sa nature logiquement coincée de britannique, Wesley n'a pas fini de souffrir !

VVvvaazzzyyyy  Jjjjjooooosssssss, fait-lui en baver ! ! ! ! ! ! !
 
 

15 - Désolé de casser l'ambiance, mais je ne partage pas l'enthousiasme du newsgroup pour le déchaînement de Faith dans « El Eliminati» !

Ou plus exactement, je n'y vois pas l'expression d'un plaisir sans entrave, mais au contraire l'occasion pour Joss Whedon de tenir un discours moralisateur et répressif aux dépens de Faith.

D'abord le titre français est à côté du sujet. « Bad girls » est autrement révélateur ! La traduction a confondu la sauce et le lapin !

C'est très chouette de voir Faith se déchaîner, bousculer les règles, foncer tête baissée dans les bagarres sans stratégie, jouer d'une ambiguïté séductrice envers Buffy, et finalement convaincre la tueuse de devenir une « bad girl ».

Le problème, c'est que Joss Whedon ne tarde pas à se pointer pour présenter la note !

Premier avertissement dans l'armurerie lorsque la police alpague les deux tueuses. Une lecture symbolique de cette scène est lourde de sens: la police se pointe lorsque Buffy cède à la tentation devant l'exemple de Faith, et adopte son discours « Tu vois, tu veux, tu prends… ».

Au lieu de la bagarre apocalyptique attendue, l'arrivée de la police (castratrice ?) lui « coupe » le plaisir : « Attention, Buffy, tu viens de franchir la ligne ! » semble-t-elle dire. Ce n'est pas le vol des armes (justifié par la menace des vampires) qui est en jeu, mais bien la répression du comportement de Buffy, qui est en train de « passer de l'autre côté » sous la mauvaise influence de Faith.

Faith apparaît en effet comme complètement dominée par le principe de plaisir : elle refuse les conventions sociales (« Tu vois, tu veux, tu prends… ») qui lui font obstacle, elle se laisse emporter par son goût de la violence (même si l'adversaire en nombre), elle rejette l'autorité (« Je me casse » lance-t-elle au nouvel observateur)…

Enfin et surtout, Faith se montre séductrice envers Buffy.

Elle se pose en modèle de comportement, et Buffy se laisse envoûter. Le discours symbolique de Faith est le suivant : « Viens rejoindre le monde merveilleux qui est le mien ». Et ça marche !

Buffy commence à craquer discrètement quand Faith lance au nouvel observateur « Je me casse », et que Buffy soupire « Et, pourquoi j'ai pas dit ça moi aussi? ».

Dans son apologie du principe de plaisir, l'approche de Faith est très directe dans le dialogue qui suit (transcription de Mélanie Blanchi) :
 

Faith : « Bien sûr qu'on a le choix. On est les Tueuses. Rends-toi compte, les deux Elues. Pourquoi c'est lui qui en profiterait ? »

Buffy : « T'appelles ça comme ça toi ? Profiter de quoi ? Des tueries? Des combats ? Des bagarres ? »

Faith : « Oh, dis pas que ça te plaît pas. »

Buffy (hausse les épaules) : « Non. »

Faith : « Tu mens. Je t'ai bien vue. Dis-moi qu'un vampire mort ne te fait pas plaisir. Vas-y, dis-le. »

Elle s'arrête et croise les bras, attendant la réponse de Buffy. Cette dernière ne peut pas s'empêcher de sourire, et baisse la tête pour le cacher.

Faith (rit) : « Tu dis pas le contraire. La lumière dans tes yeux quand t'as tué ? Ca te donne envie de recommencer. »

Buffy (secoue la tête) : « Tu es à côté de la plaque. »

Faith : « Je suis sûre que si tu ne vas pas à la chasse, au bout d'un moment, ça te travaille, ça te titille et tu aimerais qu'il y ait un vampire pour te défouler ! (met un coup de poing dans l'air) »

Buffy : « Arrête, tu me fais peur. Je t'assure que c'est vraiment pas mon truc. »

Faith : « Attends. On a été Elues pour se battre. Si c'est pas ton truc, tu dois pas te marrer souvent. (commence à partir) »

A la fin de la bagarre où les deux tueuses arrivent à récupérer l'amulette, Faith triomphe devant le plaisir ressenti par Buffy :

Faith (respire rapidement) : « Ah, dis-moi que tu n'as pas pris ton pied. Hein ? ! »

Buffy (sourit en regardant l'amulette) : « Y a pas eu de sang ! »
 

Très très ambiguë la remarque de Buffy ! ! !

Mais pour ne pas vous lasser, je vous épargne cette fois-ci mon couplet habituel sur les pulsions sadiques de Buffy, et sur BTVS perçue comme une série crypto-SM !

Notre tueuse a goûté à des émotions fortes, et elle en a éprouvé une jouissance fascinante, comme elle le confie à Willow pendant le contrôle de chimie :
 

Buffy : « C'était intense. La sensation que... sans le vouloir, je devenais cette force même. Plus rien d'autre ne comptait. »

Willow : « Oui, je connais cette sensation. »

Buffy : « Je ne crois pas que tu puisses ! C'est un état très particulier. Je, j'ai du mal à l'expliquer en fait. »


Double langage entre une fille vierge et une autre qui ne l'est plus ?

L'admiration de Buffy pour Faith est si flagrante que même Alex la remarque :

Alex : « Hey! Arrête! Tu feras ton hommage à Faith tout à l'heure. »
Faith a une attitude ambiguë envers Buffy, lorsqu'elle l'attire hors de la salle de classe, en plein examen en dessinant un cœur traversé par un pieu ou une flèche, et en l'appelant « girlfriend ». Voir le thread plus haut sur les indices d'une attirance saphique de Buffy pour Faith.

Notons au passage la réaction déçue de Willow ("Que je suis bête") lorsque Faith lui "vole" Buffy après qu'elle ait essayé d'attirer son attention avec sa "protection fraîcheur lavande", et suite au refus de Buffy de laisser Willow l'accompagner dans sa mission.

Buffy préfère les émotions fortes avec Faith, plutôt que les mignardises de Willow !
 

Faith échappe au mode de fonctionnement des autres personnages de BTVS, qui est fondé sur la frustration. Son plaisir sera donc châtié d'une terrible sanction (Joss Whedon, salaud !) puisqu'elle devra supporter la culpabilité d'un meurtre involontaire.

En se laissant dominer et conduire par son goût pour la violence, Faith tue Allan. Elle ignore que c'est un « bad guy » mais, circonstance aggravante, celui-ci n'est qu'un exécutant plutôt inoffensif et maladroit du maire, et non un tueur.

L'éthique d'une tueuse demande qu'elle sache maîtriser sa force et sa violence. Buffy y fait parfois allusion. Faith a trop cédé au plaisir que lui procure sa violence.

Seb remarque : « Comme d'habitude, les personnages n'ont de compte à rendre qu'avec leur conscience. ». Je suis d'accord mais c'est pire !

Si Faith s'était faite chopper par la police, elle aurait pu exprimer ses sentiments contre eux, ou au contraire se sentir prise en charge par le "soulagement" que peut apporter un aveu.

Au contraire, elle se retrouve seule avec elle-même. Situation typique des personnages de BTVS, qui souffrent terriblement de la solitude (voir Alex dans "Le zéro pointé").
 

Dans la scène finale de l'épisode, elle affirme devant Buffy que cette situation ne lui pose pas de problème (« Ca m'est égal ! ») :
 


Notons au passage que Faith est ramenée à une situation très quotidienne puisque Buffy la surprend en pleine lessive. Les lampions sont bien éteints...

Busybee y voit « une symbolique cliché de remords... »

Y a du Shakespeare la-dessous :
 

"Maudite tache, que je ne peux faire partir..."


Heuu...  ma citation est très approximative !

Buussyyyyyyyybeeeeeeeee ! ! !      Aiiiiiideuu-moi ! ! !

Heureusement :
 

« J'ARRIIIIIIIIVVVVVVVVVVVVE! je t'ai cherché la ref :
"Out, damned spot! [...]
Here's the smell of the blood still ! All the perfumes of Arabia will not
sweeten this little hand."
William Shakespeare, Macbeth, ActeV, scene1

(Va t-en, maudite tache!
On sent encore l'odeur du sang ! Tous les parfums d'Arabie ne suffiront pas à laver ma petite main.) »


16 - Le message de Joss Whedon est particulièrement sévère : un personnage qui échappe aux contraintes des règles sociales, qui laisse libre cours à ses pulsions, et qui se laisse guider par son plaisir, est durement sanctionné !

Faith aurait pu être le symbole de la libération de toutes les contraintes : au lieu du triomphe jouissif attendu, son histoire vire au drame !

Je ne dis pas que Joss Whedon ait un discours de prédicateur, mais le fait est que les personnages de BTVS qui cèdent au principe de plaisir en transgressant les règles déclenchent des catastrophes. Cette mécanique de "punition" est plus perverse que l'action des policiers, qui est anecdotique dans cet épisode.

Ce thème est également traité dans des films comme :


De façon analogue, l'originalité de l'épisode « El Eliminati » est bien mieux cernée par le titre original de "Bad girls" : à savoir montrer l'influence exercée par Faith sur Buffy, pour la faire sortir de son rôle de gentille petite fille à états d'âme.

La-dessus, Joss Whedon colle un discours qui peut être percu comme moralisateur : il "punit" ses héroïnes d'avoir choisi le principe de plaisir au lieu de la frustration, et s'être laissées dominées par leur goût de la violence au lieu d'en garder le contrôle.

En ce sens, le titre de "Consequences" est le nécessaire pendant de "Bad girls", et représente le sens logique de cet épisode. Joss Whedon est un auteur pessimiste : quand les lampions sont éteints, il faut payer la note de la fête, et son coût est élevé !
 

Il y a une forte tendance calviniste chez Joss Whedon, mais Seb souhaite relativiser cette idée :
 

« Beaucoup de posts s'accordent pour trouver la série moralisatrice, cela me parait un peu plus compliqué...

Quelques constatations sur le monde de Buffy.

Bref la vision du monde de Whedon me parait plus tragique que moralisatrice.

Et si on part du principe que l'intérêt pour une série provient d'un phénomène d'identification, certains post HS de ce news pourraient être lus différemment.

  • "Willow, dit, on s'ennuie à deux ? hein dis tu veux :))))"

  • 17 - Personnellement, je trouve que le discours de Joss Whedon est très répressif et très moralisateur : les personnages n'ont le choix qu'entre la frustration et la culpabilité. Ils doivent refouler leurs pulsions de plaisir sous peine de créer des catastrophes (Buffy/Angel, Faith).

    Certes, cette position peut se justifier : un couple de tueuses déchaînées et insensibles aux règles sociales ferait beaucoup de dégâts. Très vite, ces « bad girls » ne seraient plus très différentes des « bad guys » qu'elles sont censées combattre. Le rôle des règles sociales est aussi de protéger les plus faibles de la violence des plus forts.

    En conclusion, le discours de Joss Whedon est loin, mais alors très loin du slogan « Jouissez sans entrave » !

    Oz est finalement le héros type de BTVS, puisqu'il refuse de prendre la virginité de Willow lorsqu'elle lui propose !
     
     

    Un slogan pour BTVS : « Frustration, frustration, frustration, culpabilité ! ».





     

    En réalité, cette encyclopédie est un travail sans fin, tout comme la lutte des tueuses contre les vampires n'aura pas de fin !

    Ca ne fait rien, chers lecteurs : si d'autres suggestions vous viennent à l'esprit, je suis preneur !
     
     
     

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